Prise en charge fauteuil releveur : tout savoir sur la solution adaptée

Un fauteuil qui se redresse d’un simple geste, ça prête à sourire. Jusqu’au jour où la dépendance frappe, sans prévenir, et transforme ce qui semblait être un luxe en nécessité absolue. Le fauteuil releveur, longtemps relégué au rang de gadget, s’impose aujourd’hui comme une arme secrète pour préserver l’autonomie. Et sous ses airs de mobilier discret, il bouleverse la vie de celles et ceux qui pensaient devoir abandonner leur liberté face à la perte de mobilité.

Entre les promesses du confort moderne et la réalité des démarches administratives, la prise en charge d’un fauteuil releveur ressemble à un parcours semé d’embûches et de bonnes surprises. Faut-il cocher des cases précises pour espérer un remboursement ? Existe-t-il des aides concrètes ou de simples promesses sur le papier ? Au-delà du fauteuil lui-même, c’est tout un éventail d’astuces et de dispositifs qui s’offre à ceux qui veulent continuer à vivre chez eux, sans renoncer à la dignité ni au confort.

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Pourquoi le fauteuil releveur change la vie des personnes en perte d’autonomie

Adopter un fauteuil releveur, c’est bousculer le quotidien de celles et ceux qui voient leur mobilité se réduire. Le principe est limpide : le fauteuil accompagne le mouvement, soulage l’effort et sécurise chaque lever et chaque assise grâce à son mécanisme intégré. Un simple clic sur la télécommande, et le fauteuil releveur électrique s’anime : le siège s’incline, le dossier se redresse, les pieds montent. Cette chorégraphie mécanique redonne de la confiance à la personne âgée ou en situation de handicap, limite les risques de chute et maintient l’autonomie à la maison.

Il existe une véritable palette de modèles, chacun pensé pour répondre à des besoins spécifiques  :

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  • fauteuil coquille : conçu pour les personnes très dépendantes, avec une forme enveloppante et des accoudoirs rassurants
  • fauteuil bariatrique : adapté aux utilisateurs en surpoids, doté d’une structure renforcée
  • fauteuil dos au mur : idéal pour gagner de la place dans les petits espaces
  • fauteuil relax ou fauteuil manuel : pour ceux qui privilégient la simplicité

Le confort reste au cœur du dispositif : des fauteuils médicalisés aux modèles les plus design, l’assise épouse la morphologie, le nombre de moteurs permet d’ajuster précisément le repose-jambes ou le dossier, et les revêtements se veulent faciles à nettoyer. Les versions les plus récentes de fauteuils releveurs électriques proposent parfois un soutien lombaire ajustable ou une têtière motorisée pour peaufiner le maintien.

Pour une personne à mobilité réduite, utiliser un fauteuil élévateur au quotidien, c’est retrouver son indépendance : moins besoin de solliciter ses proches, plus d’autonomie pour lire, regarder la télévision, recevoir des amis… Le fauteuil s’installe dans la maison, discret mais indispensable, véritable trait d’union entre confort et liberté.

À qui s’adresse réellement la prise en charge d’un fauteuil releveur ?

La prise en charge fauteuil releveur ne s’adresse pas à tous de la même façon. La sécurité sociale pose des critères médicaux stricts : priorité aux personnes souffrant d’une perte d’autonomie sévère, évaluée grâce à la grille AGGIR (autonomie gérontologique groupe iso-ressources). Cette échelle classe la dépendance du GIR 1 – personne totalement dépendante, clouée au lit ou au fauteuil – au GIR 2, dépendance très avancée nécessitant une aide constante pour les gestes du quotidien.

La prise en charge vise principalement :

  • les personnes âgées ou en situation de handicap qui ne peuvent plus rester assises sans soutien ;
  • les patients classés GIR 1 et 2, autrement dit ceux dont la dépendance est maximale ;
  • ceux qui ne parviennent plus à se transférer seuls au fauteuil ou au lit.

Le fauteuil coquille, sous conditions, peut être remboursé : il s’adresse spécifiquement aux cas de dépendance lourde. À l’inverse, le fauteuil releveur classique ou le fauteuil releveur électrique restent généralement à la charge de l’utilisateur. Quant au fauteuil roulant ou au fauteuil roulant électrique, leur prise en charge dépend d’autres critères, avec une validation obligatoire par le médecin prescripteur.

Un accompagnement personnalisé change tout : une évaluation médicale permet de cibler le modèle le plus approprié selon la gravité de la dépendance et le type de fauteuil prescrit. Tout se joue alors dans le choix judicieux du matériel : fauteuil coquille pour les situations extrêmes, solution technique adaptée pour les autres cas.

Prise en charge : quelles démarches et conditions pour bénéficier d’un fauteuil adapté ?

La première étape pour obtenir une prise en charge fauteuil releveur, c’est la prescription médicale. Seul le médecin traitant ou le gériatre peut juger de la nécessité d’un fauteuil coquille ou d’un autre modèle, selon le degré de perte d’autonomie. Cette prescription ouvre la porte à une demande auprès de la sécurité sociale ou de l’assurance maladie.

La liste des produits et prestations remboursables (LPPR) fait foi : seuls les fauteuils qui y figurent peuvent faire l’objet d’un remboursement. Le fauteuil releveur électrique classique est souvent absent de cette liste, tandis que le fauteuil coquille dispose d’un code bien à lui et d’un taux de prise en charge préétabli.

  • Déposez la prescription chez un fournisseur agréé, type magasin de matériel médical ou pharmacie.
  • Le professionnel monte le dossier administratif : formulaire CERFA, devis, fiche technique à l’appui.
  • L’assurance maladie analyse la demande et vérifie les critères médicaux avant validation.

Si la demande est refusée, la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) peut être sollicitée pour obtenir une PCH (prestation de compensation du handicap). Certaines mutuelles proposent également un complément de remboursement, et le crédit d’impôt lié à l’adaptation du logement peut alléger la facture. Le montant de la prise en charge dépend du type de fauteuil, du degré de dépendance et, parfois, du département de résidence.

fauteuil releveur

Conseils pratiques pour choisir la solution la mieux remboursée selon votre situation

Pour maximiser la prise en charge fauteuil releveur, commencez par évaluer votre niveau de dépendance et les modèles officiellement éligibles au remboursement. La sécurité sociale privilégie le fauteuil coquille pour les formes avancées de perte d’autonomie ; le fauteuil releveur électrique standard, lui, est rarement inclus dans la LPPR.

Privilégiez l’achat auprès d’un magasin de matériel médical ou d’une pharmacie agréée : acheter en ligne peut réserver de mauvaises surprises, certains sites n’assurant aucune garantie sur la prise en charge. Les modèles proposés par les fournisseurs agréés répondent aux exigences médicales : dossier inclinable, soutien lombaire renforcé, position allongée, accessoires adaptés (têtière motorisée, roues de transfert).

  • Vérifiez que le fauteuil possède un code LPPR et figure bien dans la liste des fauteuils médicalisés remboursables.
  • Sollicitez l’avis de votre prescripteur pour choisir le modèle le mieux adapté : nombre de moteurs, ergonomie de la télécommande, qualité du revêtement.
  • Contactez votre mutuelle : certaines proposent un complément de prise en charge ou un forfait spécifique.

Les tarifs d’un fauteuil releveur oscillent de 400 à plus de 2 000 €. Rien ne vaut l’avis d’un ergothérapeute : il saura orienter vers la solution optimale, à la fois pratique et financièrement supportable. La clé : viser le meilleur compromis entre confort personnalisé (soutien lombaire, matière) et niveau de remboursement pour ne rien laisser au hasard.

Au bout du compte, derrière chaque fauteuil, il y a la promesse d’un quotidien sans renoncement. Un soulagement silencieux pour l’utilisateur, un peu de répit pour son entourage. Et cette sensation impayable : reprendre en main le fil de sa vie, sans que le confort devienne un privilège.

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